Ronel, du Niger au Gange :Collection « Les périples »Deuxième de couverture: DVD inséré avec le sommaire des trois films, titre, destinations des périples, durée de chaque module. Première page cahiers intérieurs :Ours de production ( Réalisation, etc.) de la partie audiovisuelle. Sommaire Préface par Christophe RonelDe la rencontre et l’amitié entre un peintre et un photographe est né cet ouvrage autour d’une même passion, les voyages et la découverte d’autres horizons: « Nous avons traîné nos sacs de couchage, tentes et sac à dos du côté de l’Afrique de l’Ouest et de l’Inde, voyagé en chemin de fer, en tuk -tuk et en pirogue. Stéphane, intéressé par la genèse de mes tableaux au sein de l’atelier a fait l’inventaire photographique de mes carnets de voyages et de mes dessins et m’a décidé à montrer la face cachée du travail dans un ouvrage où l’on verrait naître les émotions et les croquis sur le vif dans des lieux qui me sont chers, chose qui n’avait à ce jour jamais encore été faite. » C. R. Première partie: Le MaliChapitre 1: Niger, fleuve infini Une découverte du fleuve Niger , de ses paysages chargés de pinasses et gorgés de vie. L’eau et les bateaux font partie de l’univers pictural de Ronel. Il nous amène aux sources de cette attirance. Les pirogues qu’il « croque », tout comme les pêcheurs qui lancent leur filets sont les prémices de cette toile monumentale qui verra le jour, bien plus tard, dans l’atelier. Mais les éléments sont là, reproduits page après page dans notre livre. Ils balisent notre chemin et nous font découvrir pas à pas ce processus qui transformera la prise de note instantanée en œuvre réfléchie et désirée. Chapitre 2: les Signes de Songo Caché du monde dans un abri formé par la roche aux sources du pays Dogon, un lieu magique chargé de signes anthropomorphiques apparaît au détour d‘un chemin. Le plaisir est double: c’est un retour aux origines de la peinture et une aubaine pour le peintre qui croque tous ces symboles venus du passé. Christophe Ronel pourrait se dépêcher de reproduire ces signes gravés dans les replis du terrain. Il préfère s’arrêter, scruter, pour sentir le poids d’un passé bien vivant. Et si les premiers croquis sont simples et fidèles aux originaux, c’est peut-être pour en garder l’essence, et que le parfum ne se dissipe pas trop vite… Chapitre 3: Subconscients territoires Immersion en plein cœur du pays Dogon et ses croyances. On y trouve de petits villages enclavés dans des lieux improbables, des greniers à sel qui semblent sortis de contes de fée, des falaises époustouflantes. Le peintre muni de ses carnets de croquis emmagasine tout ce qu’il peut, pris d’une boulimie soudaine et irrépressible. Il colorie des greniers. Il en mettra dans de nombreuses toiles. Encore une fois, nous voyons l’évolution des croquis depuis la prise de note sur le terrain, mais aussi l’émotion du peintre devant ce qui peut ressembler à des miniatures et qui rend leur présence presque irréelle. Chapitre 4: Vis à visages Le Mali, c’est aussi et surtout des visages, des femmes aux boubous colorés, des sourires et des expressions que l’on retrouve dans tous les tableaux du peintre. Il nous explique en quoi, l’Afrique noire est si riche et humaine: « Les femmes sont des colonnes, des piliers (…) Elles ont déjà transporté plusieurs fois l’Afrique sur leur tête. Sur les sentiers Dogon, elles nous dépassent allègrement: claquement de tongs et cambrure africaine par une température de plus de quarante degrés. » C. R. Cela donnera des dessins verticaux, aux couleurs généreuses, des totems empreints d’admiration et d’affection, dont les photographies de Stéphane L’Hôte seront un écho précis et multiple. Chapitre 5: Mopti, port fourmilière À la croisée de plusieurs civilisations et carrefour commercial, le port de Mopti est unique en Afrique de l’ouest. Assis sur la terrasse du célèbre café Bozo, posté, à l’affût de tous les détails de cette vie qui grouille en contrebas, Christophe nous entraîne dans une course-poursuite où les couleurs et la vie s‘expriment sans retenue. Les pirogues qu’il peint l’encerclent. Sur l’œuvre définitive les bateaux seront situés au centre, regroupés en une couronne effilée posée sur le fleuve, comme chargée de repousser les rives. Deuxième partie: L’IndeChapitre 1: Comme une parenthèse lors des premiers pas en Inde: le culte de l’Ailleurs Installé sur une terrasse du bazar d’Agra, Christophe Ronel nous dévoile l’essence même de ses voyages, ce qui fait que sa peinture ne ressemble à aucune autre. Elle est le fruit de sa vie et de sa conception de la vie. « Le voyage est un formidable stimulateur, un tremplin, une respiration, c’est à ce moment que naissent les émotions, les idées sur les pages vierges d’un petit carnet -ou sur feuillets libres-avec ce matériel minimaliste que l’on emporte avec soi : un peu d’encre de chine , une boîte d’aquarelle qui n’en est pas à sa première campagne ( …) C’est muni de ce matériel réduit à sa plus simple expression (…) doublé d’une émotion décuplée que les pages naissent et que le voyage s’invente couché sur le papier. » C. R. Les photographies de Stéphane L’Hôte nous montre le peintre s’approchant à pas de loup de ses sujets futurs, très discret: peut-être a-t-il peur de les effaroucher, de les faire fuir ? Chapitre 2: De Taj en Taj Revisiter des monuments mille fois dessinés, s’imprégner des lieux mythiques qui ont bercé notre imagination pour en retirer de nouvelles sources d’inspiration, c’est ce que recherche notre peintre voyageur: « Tombeau de Mumtaz Mahall, (…) le Taj est immatériel lorsque sa couronne flotte sur les vapeurs du petit matin. Mais ici, gare au cliché, aux fantasmes «mille et une nuits», la silhouette célèbre s’est usée dans le nombre infini d’images qui le sacralisent ou l’assassinent. (…) Encore faut-il oublier le poids du Taj, s’installer quand même en se rappelant l’histoire du blanc absolu qui n’existe pas, aussi chimérique que la vision féerique de l’édifice, ce blanc toujours transformé et teinté par la lumière ambiante.» C. R. Et le Taj sera bientôt de tous les dessins ou presque. Il hantera les nuits indiennes du peintre, et bientôt quelques unes de ses toiles. Chapitre 3: Le Labyrinthe Bénarès Parfois, il faut se mettre en difficulté pour obtenir des dessins et des images d’exception. Le choix du lieu de la ville où l’on va travailler est primordial. Une ville comme Bénarès -même si elle est dure-fait que la prise de note sera une réussite. Crémations, processions et sâdhus en tous genres sont d’une richesse incroyable pour l’artiste en quête d’images fortes. « Bénarès écrase tout visiteur par le potentiel infini de ses images hallucinantes et labyrinthiques, c’est une ogresse. (…) Ici, il faut faire face et si l’on ne veut repartir bredouille, sortir la petite boîte d’aquarelles anglaises, les encres et les pinceaux et se laisser emporter par le premier sujet venu vu qu’ici tout est sujet. (…) j’ai choisi de dessiner sans arrière pensée sâdhus et palais, temples et ghats, jusqu’à saturation. » C. R. Chapitre 4: Happy Holi Une fête est une bénédiction dans un voyage, que ce soit une danse des masques en Afrique ou la fête de la fertilité en Inde, il faut plonger dedans sans se poser de questions. Ronel nous fait vivre la fête du Holi comme si vous y étiez. Ses dessins sont autant de traces d’un moment de joie haut en couleurs, capables de raconter le mouvement des vêtements et des silhouettes, de faire ressentir l’atmosphère sonore des lieux. Troisième Partie: L’atelier pour un nouveau départIl y a toujours une fin dans un voyage. Pour un peintre comme pour un photographe, le retour est signe d’un nouveau départ, celui de la restitution des moments vécus et de la création. « C’est là que les tracés cartographiques et les cheminements mentaux se superposent, convergent, s’assemblent, c’est aussi là que le voyage de peinture prend source dans l’immobilité feutrée d’une maison. L’atelier est comme un navire à l’ancre , c’est aussi l’alambic où les lieux visités et fantasmés, mûrissent, prennent corps, cristallisent... » C. R. Dvd Burkina FasoQuelques photos et extraits de ce que vous allez voir dans le reportage exclusif consacré au voyage de Christophe Ronel au Burkina Faso. |